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Assurance vie

Pourquoi souscrire à une assurance vie ?

Article mis à jour le 18/04/2021

Coucher de soleil

L’assurance vie est le placement préféré des français, loin devant le Livret A, avec près de 1,8 milliards d’euros investis. Cela n’est pas étonnant, car l’assurance vie est un contrat flexible, qui présente de nombreux avantages, détaillés dans cet article.

  • L’assurance vie est une solution pertinente pour financer un projet à moyen terme ou assurer un complément de revenu à la retraite. L’horizon de placement (durée), le mode de gestion, le profil de risque et les sommes investies sont définis en fonction du projet de vie et selon le profil de l’épargnant.

  • L’assurance vie bénéficie d’une fiscalité avantageuse après 8 ans de détention, permettant d’échapper à la taxation sur les plus-values (hors prélèvements sociaux).

  • L’assurance vie est également reconnue comme un excellent outil de transmission de son patrimoine grâce à une fiscalité très avantageuse et une liberté totale dans le choix des bénéficiaires. Au moment du décès de l’assuré, les sommes versées au(x) bénéficiaire(s) sont hors masse successorale et bénéficient d’un fort abattement.

  • L’assurance vie est plus performante qu’un Livret A ou un PEL, qui présentent des rendements nets respectifs de 0,50% et 0,70%. Ces rendements sont inférieurs à l’inflation, ce qui signifie que l’épargne investie sur ces produits bancaires perd de la valeur chaque année. L’assurance vie permet d’aller chercher un meilleur rendement, qui dépendra du profil de risque de l’épargnant. Le montant sur une assurance vie n’est pas plafonné et le nombre de contrats n’est pas limité, contrairement au Livret A.

  • L’assurance vie est liquide. L’épargne n’est pas bloquée et l’assuré peut en disposer à tout moment, en procédant à un rachat partiel ou à un rachat total. Il existe également une autre option : l’avance. Il s’agit d’une opération par laquelle l’assureur met temporairement à disposition de l’adhérent des sommes, sans modifier le fonctionnement du contrat. Elle a pour objet de répondre à un besoin financier momentané de l’adhérent et revêt donc un caractère exceptionnel. L’avance s’analyse comme un prêt à intérêts. L’avance ne modifie en rien les garanties du contrat, ni le montant des sommes inscrites à l’adhésion, ni la valorisation de celle-ci.

Performance de l'assurance vie

 

La performance de l’assurance vie dépend du profil d’investissement de l’épargnant et de son appétence au risque, déterminés par l’agent d’assurance, dans le cadre de son devoir de conseil.

Il existe généralement 4 profils de risque, selon le ratio fonds en Euro et UC :

1- Profil « prudent » : l’épargnant recherche la sécurité avant tout.

Composition de l’épargne : 70% fonds en Euro / 30% d’UC (Unités de compte).

2- Profil « équilibré » : l’épargnant recherche un équilibre entre la sécurité et la performance.

Composition de l’épargne : 50% fonds en Euro / 50% d’UC (Unités de compte).

 

3- Profil « dynamique » : l’épargnant privilégie la performance.

Composition de l’épargne : 30% fonds en Euro / 70% d’UC (Unités de compte).

 

4- Profil « offensif » : l’épargnant recherche la performance avant tout.

Composition de l’épargne : 0% fonds en Euro / 100% d’UC (Unités de compte).

Le fonds en Euro est un support d'investissement qui offre à tout instant une garantie du capital. Il est également appelé fonds Euro à capital garanti. Le fonds en Euro est directement géré par la compagnie d'assurance. Il est majoritairement composé d'obligations (à plus de 80 %), principalement des obligations émises par des émetteurs offrant des niveaux de garanties (rating) élevés, qu'ils soient publics ou privés.

Mais dans un contexte de taux durablement bas, les fonds en Euro sont de moins en moins rémunérateurs. Le rendement moyen est passé de 5,30% en 2000 à 1,10% en 2020. Même si certains assureurs ont délivré des rendements plus élevés en 2020 (jusqu’à 1,60% pour AXA), les performances des fonds en Euro vont continuer à baisser.

Le fonds Euro-croissance est un nouveau support qui permet d'assurer la garantie au terme du capital investi et offre une espérance de rendement supérieure à celle du fonds Euro traditionnel.

Il est donc judicieux de diversifier son épargne sur des contrats d’assurance-vie multi-supports.

 

Les supports en Unités de compte (UC) sont des supports d'investissement présents dans les contrats d'assurance vie multi-supports en sus du fonds en Euro. Ils permettent d'accéder à différentes classes d'actifs, offrant des profils de rendements et de risques variés : actions, obligations, immobiliers... Les Unités de compte ont pour objectif de générer un rendement supérieur à celui du support en Euro. Cependant, elles sont soumises aux fluctuations, à la hausse et à la baisse, des classes d'actifs sur lesquelles elles sont investies.

Bien que l’assurance vie soit liquide à tout moment, il s’agit d’un placement à moyen et long terme, avec un horizon de placement minimum de 8 ans, pour une raison fiscale (voir ci-après) et de performance. Les marchés sur lesquels sont investis les UC présentent de fortes variations à court terme. Par exemple, les indices boursiers (CAC 40, EURO STOXX 50, DOWN JONES…) présentent chaque jour de fortes fluctuations, à la hausse comme à la baisse, alors que sur une échelle de temps plus longue les actions ont bien mieux performé que les autres familles de placement, comme le montre le graphique ci-dessous.

Rentabilité placements sur 30 ans - Le R

Rentabilité de vos placements sur 30 ans (source: Le Revenu)

La performance dépend également du mode de gestion choisi : gestion pilotée, convention de gestion thématiques, convention de gestion personnalisée ou gestion libre.

La gestion pilotée permet à l’adhérent de confier la gestion de son épargne à des professionnels de la gestion d’actifs, par le biais d’un mandat donné à l’assureur. L’épargne est arbitrée par un expert qui anticipe les tendances haussières et les crises sur les marchés. Le professionnel de la gestion d’actifs gère l’épargne de l’adhérent selon son profil d’épargnant et son horizon de placement.

La gestion pilotée bénéficie souvent d’une garantie plancher en cas de décès de l’assuré, qui permet de sécuriser l’épargne investie en cas de décès.

Fiscalité de l'assurance vie

Seules les plus-values générées sur l'assurance-vie sont imposées. Les modalités d’imposition des plus-values (gains) en cas de rachat dépendent de la durée écoulée de l’adhésion au moment du rachat. Les taux de prélèvement sont les suivants :

Fiscalité de l'assurance vie.JPG

 

*Après 8 ans, les plus-values sont exonérées dans la limite de :

  • 4 600 € pour les contribuables célibataires, veufs ou divorcés;

  • 9 200 € pour les contribuables mariés ou pacsés soumis à imposition commune.

Cet abattement est annuel et applicable par foyer fiscal, pour l'ensemble des contrats détenus par un même contribuable. Au-delà, les plus-values sont soumises à imposition.

Les plus-values issues de la part des versements excédant 150 000 euros sont soumises au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 % (12,8% de prélèvement forfaitaire obligatoire + 17,2% de contributions sociales), également appelé « Flat-tax ». Il est également possible d’opter pour l’imposition des plus-values à l’Impôt sur le revenu (IR).

A noter que la sortie peut également se faire sous forme de rente.

Exemple :

  • Rachat partiel de 30 000€, dont 5 653€ de plus-value (gain généré par l'assurance-vie).

  • La durée de l’investissement est supérieure à 8 ans.

  • L’adhérant est pacsé et bénéficie donc chaque année d’un abattement de 9 200€.

La fiscalité est calculée uniquement sur la plus-value de 5 653€.

  • Prélèvement forfaitaire obligatoire = 0€ (application de l’abattement)

  • Contributions sociales = 5 653€ x 17,2% = 972€

Fiscalité de l'assurance-vie en cas de décès: transmission hors masse successorale

Au moment du décès de l’assuré, les sommes versées au(x) bénéficiaire(s) ne font pas partie de la succession du défunt et la taxation est bien plus avantageuse que le barème appliqué dans le cadre de la succession.

La fiscalité de l’assurance vie en cas de décès dépend de la date d’adhésion (date d’ouverture du contrat) et de l’âge auquel les versements ont été réalisés. Si il n’y a qu’une chose à retenir, c’est l’âge pivot de 70 ans.

Pour une date d’adhésion à compter du 20/11/1991 et des versements à compter du 13 octobre 1998, la fiscalité en cas de décès est la suivante :

  • Versement avant l’âge de 70 ans : la capital transmis bénéficie d’un abattement de 152 500€ par bénéficiaire. Au-delà, le capital transmis est taxé à 20% sur la fraction du capital transmis compris entre 152 500€ et 852 500€ et de 31,25% au-delà. Cet abattement personnel, qui s’applique qu’une seule fois par bénéficiaire, est commun à tous les contrats d’assurance souscrits par le défunt.

  • Versement après l’âge de 70 ans : les primes versées sont soumises au barème des droits de mutation par décès à raison des liens de parenté par bénéficiaire, après abattement de 30 500€ par assuré, tous contrats confondus. L’abattement de 30500€ est réparti entre les différents bénéficiaires en fonction du prorata de leur part dans les primes imposables.

Exemple :

  • Décès de l’assuré à 80 ans.

  • Capital total de l’assurance vie au moment du décès = 420 000€.

  • Tous les versements ont été réalisés avant les 70 ans de l’assuré.

  • Bénéficiaires de l’assuré, à parts égales :

    • Son fils

    • Son petit-fils

    • Son meilleur ami

 

La transmission est hors masse successorale et exonérée, car les sommes transmises sont inférieures à l’abattement de 152 500€. Chaque bénéficiaire percevra donc 140 000€, non soumis aux droits de succession.

Au-delà de l’abattement de 152 500€, la taxation est de 20%, ce qui est bien inférieur au barème des droits de succession.

Si les sommes transmises par le défunt provenaient d’un compte bancaire ou d’un bien immobilier, chaque bénéficiaire aurait dû s’acquitter des droits de succession suivants :

  • Son fils : 6 194€

  • Son petit-fils : 25 876€

  • Son meilleur ami : 83 044€

 

Ainsi, le défunt n’aurait pas transmis 420 000€, mais 304 886€. Et à cela s’ajoute les frais de notaire qui viennent diminuer ce montant…

 

Clause bénéficiaire

La désignation des bénéficiaires est l’un des points essentiels du contrat d’assurance vie. La rédaction de la clause bénéficiaire doit respecter les souhaits du souscripteur et également un certain formalisme, qui ne peut se permettre aucune approximation. Une mauvaise rédaction de la clause peut rendre caduque la désignation bénéficiaire. Les capitaux tomberaient dans la succession et reviendraient aux héritiers sans bénéficier du cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie.

La clause standard proposée par l’assureur est souvent suffisante, mais ne correspond pas toujours aux besoins de l’assuré, qui doivent être précisément évalués compte tenu de sa situation. Le rôle du conseiller est donc indispensable lors de l’ouverture de l’assurance vie mais également pendant toute durée de la vie du contrat, la situation du souscripteur pouvant évoluer (mariage, naissance, séparation…). Il est donc primordial de mettre à jour régulièrement la clause bénéficiaire.

La clause bénéficiaire peut être cependant irrévocable. C’est le cas d’un bénéficiaire acceptant ; le bénéficiaire accepte sa nomination du vivant de l’assuré. Pour se faire, l’accord des deux parties est bien entendu indispensable.

Qui sont les bénéficiaires de l’assurance vie ? Une ou plusieurs personnes physiques (ex : conjoint, enfants, frères et sœurs, un ami…) ou morales (ex : une association).

 

Conclusion

L’assurance vie est une solution flexible, qui présente de nombreux avantages et possibilités.

L’argument premier pour ouvrir une assurance vie est souvent : « Il faut prendre date ! ». Mais cela ne veut rien dire. L’ouverture d’une assurance vie doit répondre à une capacité d’épargne et à un projet de vie : faire fructifier son épargne, transmettre son patrimoine grâce à une fiscalité avantageuse, financer les études ou l’installation des enfants, financer un voyage, assurer des compléments de revenus à la retraite…

L’horizon de placement est de moyen à long terme. Même si ce placement est totalement liquide (l’épargne est disponible à tout moment), il est pertinent de laisser son épargne investie au moins 8 ans pour une raison fiscale (abattement sur les plus-values). De plus, l’assurance vie n’est pas un produit de spéculation, où la recherche de rendement à court terme est synonyme de risques élevés. L’assurance vie est une solution qui va chercher de la performance sur moyen et long termes, bénéficiant d’une fiscalité très avantageuse.

Investir son épargne dans l’assurance vie c’est également investir dans l’économie réelle et responsable, répondant à des critères sociaux et environnementaux (labels ESR, ISR et Greenfin).

La qualité d’accompagnement de l’agent d’assurance et la solidité financière de l’assureur sont deux points essentiels pour garantir un placement sur le long terme, répondant à vos besoins et exigences.

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