Que faut-il retenir ?
L'inflation a continué à dominer les débats sur les marchés la semaine dernière, la hausse des prix aux États-Unis ayant atteint son rythme le plus élevé depuis près de 40 ans, tandis que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révélé que l'inflation sur les principaux marchés développés se situait à son plus haut niveau depuis 25 ans. L'indice américain des prix à la consommation a progressé de 7 % en glissement annuel en décembre ; plus tôt dans la semaine, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a rassuré les marchés en indiquant que la banque centrale interviendrait pour juguler l'inflation avant qu'elle ne « s'enracine ». Parallèlement, l'OCDE a indiqué que l'inflation au sein de ses 38 pays membres avait atteint 5,8 % au cours de la période de 12 mois s'achevant en novembre, contre 1,2 % un an plus tôt. À l'inverse, en Chine, deuxième économie mondiale, l'inflation a ralenti davantage que prévu, passant de 2,3 % en novembre à 1,5 % en décembre.
État du monde
La Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2022, estimant que l'inflation et les pressions liées à la pandémie entraîneront un « ralentissement prononcé ». Elle table désormais sur une hausse du PIB de 4,1 % cette année, un chiffre en baisse par rapport à l'estimation précédente de 4,3 % et par rapport à la croissance estimée à 5,5 % en 2021. Pour 2023, elle prévoit une nouvelle baisse de la croissance à 3,2 %. La banque a également souligné le risque d'un atterrissage brutal des économies en développement confrontées à de nouvelles épidémies de virus, à des tensions persistantes dans les chaînes d'approvisionnement, à des pressions inflationnistes et à des niveaux d'endettement élevés.
Emissions mondiales d'entreprises sur la première semaine 2022: 101 milliards USD
Selon des rapports citant les données de Refinitiv, les émissions mondiales d'obligations d'entreprises ont démarré l'année 2022 en fanfare, avec un montant de 101 milliards de dollars levés durant la première semaine de l'année, soit le deuxième chiffre le plus élevé durant une première semaine après les 118 milliards de dollars levés en 2021. Les taux d'intérêt étant restés bas, les entreprises ont bénéficié de la faiblesse des coûts d'emprunt et la ruée vers les nouvelles émissions témoigne probablement des attentes d'un prochain relèvement des taux par les banques centrales. Les transactions américaines ont atteint un nouveau record au cours de la semaine s'achevant le 7 janvier, les émissions étant dominées par les banques et les prestataires de services financiers.
Le chiffre de la semaine : 4,5 millions d'Américains ont quitté leur emploi en novembre
Expression désignant l'augmentation constante du nombre de personnes qui quittent leur emploi durant la pandémie. Selon les dernières données de l'US Bureau of Labor Statistics, un nombre record de 4,5 millions d'Américains ont quitté leur emploi en novembre, chiffre dépassant les niveaux antérieurs à la pandémie sur huit mois consécutifs. Cette tendance a été associée à une plus grande attention portée à la culture d'entreprise et aux conditions de travail, ainsi qu'à une réévaluation des priorités individuelles pendant les périodes de confinement. Dans les professions évoluant en première ligne, il est également possible que l'exposition au risque y ait contribué.
Prochaines échéances
Aujourd'hui seront annoncés les chiffres du PIB chinois au quatrième trimestre (T4), tandis que la Banque du Japon (BdJ) se réunira mardi pour fixer ses taux d'intérêt et remettre son rapport de conjoncture trimestriel. Les chiffres de l'inflation de décembre au Royaume-Uni, en Allemagne et au Canada seront publiés mercredi, suivis jeudi par les chiffres de l'inflation dans la zone euro. Enfin, une enquête préliminaire concernant la confiance des consommateurs de la zone euro en janvier sera publiée vendredi, de même que les chiffres de l'inflation au Japon et le procès-verbal de la réunion de la BdJ.
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